lundi 4 novembre 2013

Premeière partouse, trio, leçon de libertinage (5/5)


Samedi. Je me suis réveillée un peu avant midi. Hombre dormait toujours. Il m'a dit qu'il voulait prendre son temps, se reposer. Nous étions sortis tous les soirs de la semaine, jusqu'à cette apogée nocturne. Il ne se sentait pas le courage d'aller à Arles découvrir le sauna, il préférait qu'on passe la journée à se reposer, et qu'on sorte le soir.
Pourquoi pas à la nouvelle Chrysalide, à La Seyne sur Mer ? Il avait envie de retrouver l'ambiance anonyme de l'Absolu. Pour ma part, j'aspirais surtout à un bon jaccuzzi, mais comme la Chrysalide était censée faire club ET balnéo, j'ai acquiescé.

Je l'ai laissé au lit, j'ai posté un petit message de remerciement à Pierre et Alex, en « conversation de groupe » sur Facebook, et je suis sortie dans Marseille. Je voulais acheter des petits cadeaux pour les enfants qui rentraient le lendemain. J'avais remis ma robe à fleurs. Je me sentais bien, belle, forte, puissante. J'avais des courbatures et une confiance en moi à toute épreuve.
J'ai envoyé un SMS à mon amie Katia, et j'ai croqué à pleines dents dans un muffin au chocolat.
J'ai reçu un SMS.
Ce n'était pas la réponse de Katia.
C'était Alex.
Pierre avait eu un accident de voiture, cette nuit, en rentrant de chez nous.

Je me suis arrêtée, paralysée. Je me suis appuyée contre un mur et j'ai vomi dans le caniveau.
A priori, il n'avait rien de grave, il n'y avait que de la tôle froissée. Effet combiné de l'alcool et de la fatigue, il s'était endormi au volant. S'il s'était endormi quelques minutes plus tôt, alors qu'il était encore sur l'autoroute, il ne serait peut-être plus de ce monde.
J'avais honte. Un terrible sentiment de culpabilité s'est emparé de moi. Parce que nous l'avions laissé repartir.
Il nous avait dit qu'Alex et lui avaient un contrat de courtoisie, qui consistait à toujours rentrer dormir dans le lit conjugal.
Mais nous aurions pu respecter ça tout en lui suggérant de se reposer une heure avant de repartir. Nous aurions pu cesser de remplir son verre de vin aussi.
Quelques minutes avant qu'il ne parte, alors qu'on lui demandait bêtement s'il était sûr d'être en état de rentrer, il nous avait dit « - La voiture connait le chemin, elle rentrera seule ».
Et nous l'avions laissé repartir quand même.

Je suis rentrée et avec Hombre, on s'est attablé autour d'un café.
On était dans un drôle d'état. Par moments, nous étions toujours portés par l'extraordinaire énergie sexuelle toujours présente dans l'atmosphère, et nous avons fait l'amour un nombre de fois incalculables, bien souvent en se remémorant nos frasques nocturnes, en utilisant à nouveau les cordes qui étaient resté accrochées au quatre pieds du lit. A d'autres moments, nous avions des conversations plus graves et plus sérieuses. Autour des risques que nous avions pris.
Nous avions pris le risque de laisser Pierre repartir. C'est LE vrai risque.
Mais il y avait derrière l'ombre d'autres risques. A un moment, j'avais commencé à lui faire une fellation sans préservatif. Remontant à partir de la base, me disant plus ou moins que tant que je ne touchais pas le gland, tout irait bien. Et Hombre n'avait rien dit, il ne m'avait pas arrêtée.
Nous avions aussi laissé Pierre me faire un cunnilingus, alors qu'au départ, nous avions dit que ça ne ferait pas partie de nos pratiques.

Depuis deux jours, j'avais des conversations sur Internet avec la jeune Violette, qui n'était pas venue à notre repas libertin. Son compagnon et elle avaient eu des rapports libertins non protégés. Nous avons dressé ensemble la liste des différents risques liés aux rapports bucco-génitaux, les différents IST et leurs modes de transmission... Je l'ai orientée vers le CIDAG où ils iraient faire leurs tests la semaine suivante.

Concrètement, Hombre et moi n'avions pas pris de risque pour notre santé « virale ». : dans un cunnilingus, le risque potentiel est surtout pour celui qui le fait, et dans mon cas, Pierre n'avait absolument rien à craindre.
Mais il y avait le risque symbolique.
Hombre et moi avions, a priori, fixé nos limites.
Et pendant la nuit, nous les avons changées sans en parler.
Peu importe que les limites soient bonnes ou mauvaise, ou le fait qu'au final, nous en serions sûrement arrivés à accepter l'idée du cunnilingus sans protection. Peu importe que cette nuit fut époustouflante, il n'était pas question de revenir là dessus. Mais c'est le fait de ne pas avoir respecté notre « code » qui nous a semblé dangereux et à ne pas reproduire.. Le fait d'avoir perdu la tête à ce point

Cette nuit là a compté pour nous, elle nous revenait en bouffées émotives. Hombre me disait que nous ne vivrions plus jamais quelque chose d'aussi intense, d'aussi extraordinaire. Je pense qu'il a raison. C'est comme un paradis perdu : il y a l'intensité de « la première fois ». Je peux un peu comparer ça à ma première nuit avec Hombre, ou à ma première vraie sodomie. Ce moment est d'autant plus intense qu'il porte en lui la peur et l'excitation de la nouveauté. Cette nuit restera gravée en nous, c'est une certitude.

Mais jusqu'à ce que nous en reparlions, cette nuit portait aussi en elle un malaise, qui allait plus loin que le fait d'avoir franchi un tabou ou un interdit. Hombre me disait qu'il n'était pas jaloux, qu'il ne s'était pas senti en danger, mais qu'il avait l'impression que parfois, quelque chose avait fonctionné de travers. Que je m'étais retrouvée avec Pierre, à certains moments où j'aurais du être avec lui.
J'ai fini par comprendre qu'il parlait des moments creux entre deux actions, où la tension sexuelle était retombée (enfin, où elle était retombée chez les hommes, chez moi elle ne retombait jamais et chaque orgasme semblait servir de préliminaire à celui qui viendrait après, c'est sans doute une différence physiologique entre les hommes et les femmes...)

La réponse m'est apparue en discutant avec un ami conteur.
Il m'expliquait l'importance d'ouvrir et de refermer «  l'espace du conte » quand on parle à des enfants. Quand on a ouvert, par des formulettes, cet espace, on peut leur raconter des choses effrayantes, des loups qui mangent des enfants, mais il faut prendre soin de refermer cette fenêtre ensuite. Si on raconte l'histoire d'un loup qui mange un enfant, sans avoir dit une formule, pris une intonation, qui indique qu'on est dans la symbolique du conte, les enfants peuvent percevoir ce qui est raconté comme « la réalité », et faire des cauchemars.

Peut-être aurions nous du définir une sorte de « d'espace du temps sexuel ».
Je vois parfaitement le moment où cet « espace sexuel » s'est ouvert, à la fin du repas, quand Hombre a changé de musique, poussé la table, et nous a invités à danser. Mais nous ne l'avons pas refermé. Quand Pierre est parti, il était habillé, prêt à conduire, à retourner dans sa vie, alors que nous étions encore nus, nous nous touchions, nous étions encore dans « l'espace sexuel ».
Il y avait un décalage.

Sans forcément nous rhabiller entièrement, je me dis maintenant que Hombre et moi nous aurions du enfiler un peignoir, signifier clairement par cet acte là que la soirée était terminée.
Et dans ce cadre, la remarque de Pierre sur la jalousie au moment de son départ pouvait avoir un sens.
Hors de « l'espace sexuel », il n'était pas normal et pas correct que je l'embrasse sur la bouche. Lui qui était habillé et prêt à rentrer chez lui, ça l'avait peut-être gêné, mis mal à l'aise. Je me dis avec le recul qu'à ce moment là, mon comportement fut déplacé. Hombre et moi aurions du être partiellement vêtus, et nous aurions du lui faire tous les deux la bise comme lorsqu'il est arrivé, comme nous le ferons les prochaines fois que nous nous verrons.
C'est une erreur de débutant.
Hombre m'a fait remarquer qu'Alex savait sûrement ce genre de choses, que elle, elle n'aurait sûrement pas commis la même erreur. C'était peut-être ce qu'elle avait essayé de nous dire avec sa remarque sur Facebook : avant et après le « temps du jeu », on ne joue pas. Sinon, ça devient compliqué.
.
J'ai repensé à Wismerhill, qui m'avait parlé de leur principe « au téléphone, les hommes parlent aux hommes, et les femmes aux femmes ».
Ces limites artificielles sont des symboles, les garde fous que se fixent des personnes seules, ou des couples, pour conserver une partie de contrôle, et être sûrs de ne pas faire des choses qu'ils regretteraient par la suite. Ce ne sont pas les limites en elles mêmes qui comptent, c'est le fait, pour le couple, de les fixer ensemble, de pouvoir s'appuyer sur elles.

Alors voilà.
Voilà que cette liberté libertine, pour nous, allait s'accompagner de règles ?
Pas de règles qui contraignent, qui remplacent un carcan par un autre, mais de règles qui libèrent car elles rassurent et nous protègent.
A ce moment là je me suis dit que définitivement, nous ne serions pas dans le camps des « sans prise de tête » qui nous fait tant rire chaque fois qu'il apparaît sur une fiche. Pour Hombre et moi, la tête sera toujours bien vissée sur les épaules, et prendra sa part dans nos futures rencontres, quelles qu'elles soient. Sinon ?
Sinon la peur du chaos m'empêcherait sûrement de continuer.

Nous avons passé des heures à parler. A décider de ce qu'on accepterait à l'avenir ou pas, en club ou en privé, les pratiques sexuelles, les protections, et surtout, à se dire qu'on ne dérogerait jamais de nos règles au milieu d'une soirée. Si ces règles nous semblent mauvaises nous en discuterons, à deux, comme un débriefing, nous les changerons peut être ensuite, mais plus tard, pas dans le feu de l'action.

Samedi soir nous sommes allés à la Chrysalide. Le lieu était très chouette mais nous n'étions pas dedans, nous avions comme une over-dose sexuelle, même si j'ai beaucoup apprécié le fait de m'habiller de nouveau hyper sexy, et de danser de façon très suggestive, tout en gagnant des cadeaux Freixenet, la boisson de Barcelonne...
L'effet boomerang de notre extraordinaire « soirée trio » commençait à se tasser un peu. On allait récupérer les enfants, on avait tout mis à plat.
Pourtant, un léger malaise persistait encore en moi, je l'ai confié à Hombre.

- Tu as passé une nuit pleine de plaisir n'est-ce pas ?
- Oui.
- En partie parce que tu le désirais ?
- Oui, bien sûr que je le désirais, c'était évidement autre chose que les mecs que j'ai sucés en club jusqu'à présent.
- Tu ne dois pas te sentir coupable de ça. Moi j'ai aimé que tu fasses l'amour avec un homme que tu désires.

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POUR AVOIR LE TEXTE ENTIER, CE SERA DANS LE LIVRE " CHRONIQUES LIBERTINES", PARUTION DERNIER TRIMESTRE 2018 AUX EDITIONS FILOSPHERES....
http://filosphere.free.fr/2/crbst_21.html

BISES.

PANDEMOS.

Première partouse, trio, leçon de libertinage (4/5)


Episode 4 : Une nuit inoubliable.

Hombre est rentré tôt ce soir là.
Il m'a fait un massage, nous avons aménagé l'appartement.
Dans le salon, nous avons déplié un grand futon, en L avec le canapé en cuir, puis mis la petite table avec trois chaises. J'ai tendu une grande tenture indienne sur le mur pour cacher les dessins des enfants, et j'ai fait disparaître tous les jouets du salon.
Je pensais que nous n'utiliserions pas la chambre conjugale mais au cas où, nous l'avons rangée à fond et changé les draps.
Nous avons détartré à l'acide chlorhydrique les WC et la baignoire, et j'ai mis de l'huile essentielle de lavande dans des petites coupelles d'eau.
J'avais fait les courses le matin, entre le nesquik pour les enfants et les surgelés, il y avait de la solution dentaire, comme on en trouve en club pour se rincer la bouche, et des préservatifs à la fraise. J'ai du faire trois pharmacie en plus du Casino pour en trouver qui soient uniquement parfumés, et pas un mix de préservatifs parfumés, cannelés, phosphorescents, etc. J'ai pensé qu'il faudrait faire nos achats de préservatifs sur Internet, comme tous les libertins que je connaissais sur le Forum.

Je ne savais pas comment m'habiller. Hombre voulait que ça soit simple, que je puisse facilement être nue. Pas de bas, pas de porte jaretelle, pas de « déguisement clubbing ».
Il suggérait une simple nuisette. Je trouvais ça trop déshabillé.
J'avais un trac immense, toutes les cinq minutes je regardais Hombre qui comprenait et me répondait en souriant «- non non, on ne recule pas maintenant... »
J'ai fini par opter pour une grande robe à fleurs des années 70. C'est une robe que j'aime beaucoup et que j'ai depuis des années. Dedans, je me sens belle. Elle est extrêmement décolleté, le jersey extensible moule les hanches et une partie du ventre, mais comme elle est ensuite évasée, ça ne le fait pas ressortir. Les fesses, comme le ventre, sont aussi partiellement camouflées. Je suis comédienne et slameuse à mes heures, je porte généralement cette robe quand je lis, sur scène, de la poésie érotique. Dedans, je me sens sensuelle tout en étant moi, je suis quelqu'un que je connais, alors que dans les tenues sexy, je me sens « déguisée en libertine ». En club, j'ai besoin de ce déguisement, de jouer. Ce soir là au contraire, j'avais besoin d'être honnête, qu'il y ait une sincérité. Je voulais dire à ces deux hommes « Voilà qui je suis, je suis comme ça. M'acceptez vous comme ça ? Me désirez-vous comme ça ? »

Je me suis à peine maquillée. J'ai mis une fleur dans mes cheveux. J'ai demandé à Hombre d'enlever son polo que je jugeais trop sport, et de mettre une chemise noire, que je pourrais ensuite ouvrir très lentement, bouton après bouton.

Puis Pierre a sonné en bas de l'immeuble.

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Première partouse, trio, leçon d elibertinage (3/5)

 Première partouse, trio, leçon de libertinage
Une semaine de vacances libertines sans enfants, racontée en cinq épisode :
Episode 5 : retour à la réalité, leçon de libertinage et culpabilité.


Episode 3 : Un contraste colossal (par Hombre)

« Elle avait envie de trio. Je le savais depuis quelques temps mais je restais prudent. Un autre homme et toi pour seule femme ? HHF ?? Attends, je vais sur le net : excitant, finalement. En image. Pourquoi pas... aah, c’est bon. Vite un mouchoir !
Quelqu’un l’a su très vite et proposé ses humbles et virils services. Déjà ? Ma femme est efficace et c’est souvent une qualité... Mince alors !, fit-elle, tu sais, Untel a saisi cette perche pourtant fort négligemment tendue !  Quelle perche ? Il y avait une fenêtre. Nous pouvions facilement saisir la perche qu’on nous tendait en retour. Concours de perches tendues. Bon. La mienne sera-t-elle au rendez-vous ?

Plan : jour Jeudi on le reçoit ; jour J + 1 au club, diner et plus si… Ah bah non, il travaille le J+1, donc trio le Vendredi soir c’est mieux pour se reposer le lendemain. D’accord : club le jour J et trio à la maison le J+1=V, veille de WE. On est sans enfants cette semaine, il faut en profiter !

Aller en club les jours J, initialement jour T comme trio, est une bonne idée pour expérimenter la plurimâlité (toux inquiète) puisque c’est une soirée mixte, n’est-ce pas ? Sans doute l’ai-je vaguement pensé, mais aujourd’hui j’ai de graves réserves à émettre. Le J vire au
H++ quand les clubs sont déserts. Et trop de H tue le T.
(pour les nuls : H = homme, H = homme, F=femme, J = jeudi, V=vendredi,
T = trio)


Nous avions réservé pour le diner. Rien de tel pour rencontrer des gens, se dit-on. Trois femmes, dont deux très expérimentées, un peu élimées même, servaient d’apériscopes à sept samouraïs de bas étages, sabres entre les dents, dont je me pensais le plus distingué… sans
rire. A notre table ronde des regards plus cavaliers que chevaliers pesaient sur ma compagne et m’enfonçaient dans une réticence presque haineuse, peu libertine au vrai.  Jamais je ne me suis senti aussi « mâle » en club, du genre de ceux qui interdisent l’accès à la femelle.
En conséquence, un jeune fringuant qui cannibalisait ma protégée des yeux depuis notre entrée s’est rabattu pour la danse sur une quinqua apprêtée pour la soirée, disons même rafistolée, en désespoir de cause. Le spectacle virait au glauque avec les arrivées tardives des bites errantes, suintantes, de quelques messieurs Jourdain de PMU.

Pour sauver la fête, un couple qui n’avait pas diné avec nous affichait des arguments plus convaincants. Ces deux là dansaient indifférents aux prédateurs environnant. Nous, Pando et moi, nous sommes retranchés dans la pénombre, assis dans un coin, en observation. La danseuse exhibait un joli corps, peut-être un peu retouché.

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Première partouse, trio, leçon de libertinage (2/5)

 Première partouse, trio, leçon de libertinage
Une semaine de vacances libertines sans enfants, racontée en cinq épisode :
Episode 5 : retour à la réalité, leçon de libertinage et culpabilité.

Episode 2 : Avant le trio, une soirée ratée au moulin, et de nombreux doutes...

Lundi matin. Nous avons fait la « grasse matinée » jusqu'à 7H30. Nous n'avions pas d'enfants à lever, pas de maison à ranger... Nous étions obsédés par cette idée d'un trio avec Pierre. Hombre passait son temps à faire des allusions, nous faisions des mises en scènes rigolotes, il me disait « tiens, tu vas « nous » servir des boissons sur la table basse. Prend ce tablier, ce plateau, entraine toi, penche toi bien en avant... »
Dans la journée, je me suis connectée du boulot pour laisser un message à Pierre, précisant qu'on « souhaitait lui faire des propositions indécentes ». Le soir, il a répondu par SMS sur mon portable. Hombre et moi étions à une conférence au MUCEM pour la marche des droits des beurs, c'était très drôle de recevoir ça à ce moment là. Il nous proposait de passer le soir même. Nous n'avions pas prévu ça comme ça. Nous avons hésité mais nous avons eu trop peur, surtout Hombre, qui pensait qu'organiser la rencontre chez nous lui donnerait un certain pouvoir sur la situation.
En rentrant de la conférence, nous nous sommes connectés, Hombre a décliné l'invitation pour le soir même et il a arrangé avec Pierre un RV pour le Jeudi. En fait, Hombre n'est pas très branché ordinateur, c'est donc moi qui ai ouvert nos comptes, qui sont sensés être des comptes communs, mais que gère car je suis tout le temps fourrée sur l'ordinateur. En général, le soir, je laisse les comptes ouverts (le compte Facebook ou le compte Gmail) pour qu'il puisse lire, je lui précise parfois ce qu'il faut lire, et selon la personne et le message, c'est soit lui, soit moi qui répondons, en précisant à nos interlocuteurs qui est au clavier.

Lundi nous étions au MUCEM, Mardi j'avais danse africaine, Mercredi nous avions une pièce de théâtre prévue avec des amis « verticaux » et Jeudi la soirée trio avec Pierre, ce qui nous convenait, Hombre et moi ne travaillant pas ce Vendredi matin.
Pour profiter au maximum de cette semaine sans enfants, nous pensions donc sortir aussi le Vendredi soir, au « Moulin aux anges », où la soirée, repas compris, est gratuite pour les couples. Hombre était un peu impressionnée à l'idée d'une sortie en club un soir « mixte » (c'est à dire où, en plus des couples, on peut trouver des hommes seuls), mais Wismerhill, le « couple que nous ne rencontrions jamais », nous avait assuré qu'il y avait beaucoup de monde le Vendredi soir, avec au moins 2/3 de couples, et qu'ils y avaient toujours passé d'excellente soirée. Après ça, nous projetions d'aller passer la journée du Samedi à Arles où nous testerions le fameux Sauna.

Mardi matin, en me connectant sur Facebook, il y avait un nouveau message de Pierre, qui proposait de reporter notre soirée trio du Jeudi au Vendredi. Le voir écrit noir sur blanc me faisait quelque chose de bizarre. Quelque chose qui disait « c'est pas du bidon, cette soirée va vraiment avoir lieu ! »

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Première partouse, trio, leçon de libertinage (1/5)



 Première partouse, trio, leçon de libertinage

Une semaine de vacances libertines sans enfants, racontée en cinq épisode :
Episode 5 : retour à la réalité, leçon de libertinage et culpabilité.


25 Octobre 2013.
Les enfants viennent de rentrer. Je suis une maman. J'ai fait le gâteau d'anniversaire pour les quatre ans du petit, étendu les lessives sur le balcon, préparé un repas avec des frites pour leur retour.
Je suis tellement heureuse de les retrouver, et aussi tellement contente de faire une « pause libertine ». Car je n'en peux plus.
Cette semaine orgiaque a été extraordinaire, bouleversante émotionnellement, je suis passée plusieurs fois des rires aux larmes, du désir à la peur et j'ai la peau tellement à vif qu'un souffle d'air me fait soupirer d'aise. C'est un bonheur, une joie physique qui s'est imprimée dans mon corps, mais qui s'accompagne aussi d'une douleur presque nostalgique tant cette intensité m'est insupportable, tant j'ai l'impression que je ne pourrais pas la tolérer si elle ne s'arrête pas. Je veux en parler et je ne veux pas en parler. Je ne sais plus par quel bout prendre les choses. Le plus simple, sans doute, c'est de revenir au début. Au début des vacances scolaires, le 18 Octobre. C'était il y a sept jours; C'était me semble-t-il il y a des siècles.

Episode 1 : Une partouse improvisée à l'Absolu et un coming out familial partiel

Quand j'étais enfant, ma mère avait un ami qui tenait un hôtel dans les Alpes. Une année, ils nous a invité pour faire l'ouverture de l'hôtel en avant saison, il s'agissait de roder le personnel de l'hôtel. J'ai adoré l'endroit, il y avait des chambres avec plusieurs lits doubles immenses, une piscine, un jacuzzi, de très grandes baignoires. Un petit salon avec des canapés, il y avait même un sauna et un hammam, mais il ne les allumait pas exprès pour nous. La piscine était en plein air et chauffée, on voyait les montagnes au loin. J'ai adoré cet endroit. A l'adolescence, j'y suis retournée avec une amie. C'était un hôtel de grand luxe, nous n'aurions jamais les moyens de nous le payer. Mais Jacques, l'ami de ma mère, était ravi de nous inviter. Nous étions toujours seules, nous repartions le Samedi où les premiers clients arrivés, une clientèle internationale artiste et fortunée : un écrivain anglais à succès, un acteur italien, qui venaient chercher là un peu de discrétion... C'était un endroit paisible, qui semblait idéal pour se reposer. Et pourtant, une atmosphère étrange s'en dégageait, qui me séduisait et me troublait. A l'époque, je l'avais assimilée au luxe.

Il y a quelques mois, alors que nous faisions encore nos premiers pas en clubs libertins, je discutai avec M. et L. du Cap d'Agde, où nous n'étions pas encore allés. En écoutant leur récit d'hôtel luxueux, j'ai repensé à l'hôtel de Jacques. Le soir, en tremblant un peu, j'ai vérifié sur Internet. L'information n'était pas facile d'accès, le lieu n'était pas référencé dans les annuaires libertins habituels, mais je connaissais le nom de l'hôtel et son adresse exacte, j'ai retrouvé son site internet, très sobre, qui proposait aux clients de se créer un compte pour avoir accès à la totalité des informations. En quelques clics, j'ai revue, émue, cette grande salle à manger avec ces statues grecques d'hommes et de femmes nus, les jacuzzi qui avaient été refaits, et j'ai eu la confirmation de ce que je pressentais : ces si beaux souvenirs d'adolescences, ils étaient liés à un hôtel libertin.

La question qui est ensuite venue dans mon esprit c'est : ma mère le savait-elle ?
Bien sûr, il n'y avait pas le moindre risque de quoi que ce soit, elle avait toute confiance en Jacques qui était l'un de ses amis d'enfance, et de toutes façons, nous fréquentions l'hôtel à une époque où il était fermé.
J’aime beaucoup ma mère, c’est elle qui m’a élevée au sein du féminisme, qui me racontait enfant les aventures de l’aventurière Alexandra David Neel, ou les randonnées et les combats d'Emilie Carles, de l’auteure de « La soupe aux herbes sauvages ». Elle a été soixante huitarde. Adulte, en discutant avec elle, j'ai appris qu’avec mon père, ils vivaient une forme d’amour libre, ou chacun peut avoir des aventures de son côté, tant qu’il est honnête et en parle à l’autre. Sauf qu’avec le temps, mon père n’a plus eu l’honnêteté d’en parler à l’autre, et ma mère était trop fatiguée entre son travail et les enfants pour s’amuser en plus. Maintenant, mon père trompe probablement sa nouvelle épouse, sans qu’elle le sache, comme ça se fait dans le milieu où il vit. Ma mère vit seule, je sais qu’elle a un amant qu’elle voit de temps en temps, ce qui ne l’empêche pas d’être une femme libre.
Plusieurs fois j’ai eu la tentation de dire à ma mère nos aventures libertines. Mais comment s’y prendre ? Il s’agit quand même de la sexualité de ses enfants… Je n’ai pas osé.

Ma mère a pris sa retraite au mois de Mai, et se retrouve disponible pour garder les enfants. Pendant les vacances de la Toussaint, il était donc prévu qu’elle aille chez ma sœur à Antibes, pour garder ses filles. Tant qu’à faire, elle proposait de garder nos deux plus jeunes (mon ainé étant en convalescence chez son père) chez ma sœur, et de sortir au parc ou à la mer la tribu des cousins-cousines. Comme la dernière fois que nous étions allés chez ma sœur, Hombre et moi devions dormir à l’hôtel. Ça nous semblait l'occasion idéale pour retourner à l’Absolu, club où nous avions quasiment fait nos premiers pas, lors d’une soirée Eyes Wide Shut qui nous avait marqués.

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BISES.

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mardi 22 octobre 2013

Bal des fantasmes 2013 (7/7)


Dans la semaine qui a suivi, nous avons encore volé quelques heures à notre sommeil pour reparler du bal des fantasmes, faire le point, comprendre où nous nous situions... Hombre avait écrit quelque chose lui aussi au sujet des pannes érectiles, et depuis, il se sentait mieux. Nos désirs changeaient, évoluaient.
Cette envie de trio « HHF », voire de pluralité masculine, prenait naissance, et nous avions envie de l'explorer, sans pour autant laisser de côté nos désirs échangistes.
Le WE suivant, nous irions à Antibes chez ma sœur, pourrions nous nous échapper à nouveau pour faire un tour au Club l'Absolu ?
La première semaine des vacances scolaires, nous serions sans enfants. Oserions-nous recontacter Pierre et lui dire que nous étions prêts à le connaître plus intimement ?

Au moment où j'écris ces mots, une autre fenêtre est ouverte sur mon ordinateur. C'est le texte d'Hombre. Mon homme, mon mari, mon amant. Celui qui m'a séduit par sa plume et pour lequel je ressens un amour un peu fou, trop passionnel pour aller vraiment avec la vie sage que nous menons, un amour proche de la dépendance, de l'aliénation. Le texte s'appelle « Pécher d'Avarice. »

Pécher d'avarice.

A l’instar d’un Mallarmé (mal armé ?) dépité – « la chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres » –, j’ai le « pénis théorique » désespéré de ne pouvoir s’ériger tout contre un peu de réel. Le désir de trop bien faire en certaines occasions me rend-il impuissant ? A me voir porter haut le drapeau devant de l’imagerie interlope, j’imaginais beaucoup plus devoir contenir un débordement précoce devant des créatures lascives que de voir ma virilité se blottir frileusement contre ses bourses… un péché d’avarice ?

J’avais donc pensé que ma liberté, ou plutôt ma libération, passerait par ces moments de sexualité publique. Le fait que ma douce épouse s’y déleste de l’obligation d’exclusivité me permet certes un peu de m’affranchir de l’angoisse de (dé)possession, de ce que toute propriété engendre : la peur du vol. La potentielle tromperie perd du terrain à mesure que l’on se fait complice des désirs extra-conjugaux de l’épousé(e). Même la peur qu'un homme « possède » ma femme en dehors de ma permission cède avec la fin de l’appropriation maritale de son vagin. Parfait ! J’ai accueilli son désir de faire l’amour avec d’autres, j’ai même participé à un passage à l’acte, sans en être négativement ému.
Cette libération acquise – par libération de l’autre –, il me restait à en jouir… si je puis dire. Et bien non. Cela m’a été compromis. Avant et après pourtant, tranquillement fantasmé, la scène me stimule les glandes à m’en découdre le caleçon. Pendant, le textile est beaucoup moins sollicité. C’est très désagréable. C’est obnubilant. Et comme toute focalisation excessive contribue à entretenir l’inverse de ce qui est espéré, me voilà bien ! Liberté pour mes hormones !

Me détendre ? Bah, justement… Les conseils affluent. Il ne faut pas se mettre tant de pression. Oui, voilà, suis-je bête ! merci.

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FIN. 

Bal des fantasmes 2013 (6/7)


J'ai pris les choses en main. Hombre avait était immobile, avec son verre, le regard dans le vague. Je l'ai entrainé dans la pièce qui se trouvait entre les deux accueils. Le grand lit central était vide, deux couples un peu comiques coquinaient ensemble dans un coin. L'une des femmes avait un accent niçois très fort et commentait tout « - Attention à l'élastique de ma culotte boudiou, mince, le préservatif est de travers... »

On s'est mis de l'autre côté de la pièce. Je voulais qu'on discute. Il m'a expliqué à quel point il se sentait fatigué.
A ce moment là, deux jeunes couples très beaux se sont installés sur le canapé central et nous n'avons plus trop osé parler. Mais nous avons regardé le spectacle qu'ils donnaient. Était-ce des acteurs pornos ? Ils étaient musclés, avec des tatouages, maquillés (même les hommes, avaient du Khôl sur les yeux). Impossible d'ailleurs de dire si c'était deux couples, c'était un quatuor. Ils faisaient des « figures sexuelles » hallucinantes et très excitantes, mélangés tous les quatre. Les hommes comme les femmes devaient être bi-sexuels, ils se léchaient, se caressaient, se claquaient les fesses, se fistaient tous les trous... C'était à la fois très hard, très sensuel, et très joyeux.

On était sur un canapé à côté du lit, mais les gens qui traversaient la pièce ne nous voyaient pas forcément non plus, ça faisait comme un petit recoin. Je caressait Hombre à travers le tissu de son pantalon tout en l'embrassant dans le cou, c'était très agréable, il était très dur, et j'aimais qu'il y ait le tissu entre nous. Il a enlevé mon string, son pantalon, a gardé son caleçon, et il a plongé entre mes cuisses. Ses mains larges tenaient fermement mes cuisses pendant que sa langue s'activait et que je gémissais, mon regard allant d'Hombre à l'un des deux hommes sur le grand lit (celui qui était mince et musclé, pas celui qui était body buildé). Tous ces ébats ont duré presque une heure. Pendant tout le temps, très régulièrement, cet homme et moi ne nous quittions pas du regard alors que nous baisions avec d'autres. Il y avait quelque chose de vraiment très excitant à ça.

Hombre bandait ferme.

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POUR AVOIR LE TEXTE ENTIER, CE SERA DANS LE LIVRE " CHRONIQUES LIBERTINES", PARUTION DERNIER TRIMESTRE 2018 AUX EDITIONS FILOSPHERES....
http://filosphere.free.fr/2/crbst_21.html

BISES.

PANDEMOS.

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