mardi 22 octobre 2013

Bal des fantasmes 2013 (7/7)


Dans la semaine qui a suivi, nous avons encore volé quelques heures à notre sommeil pour reparler du bal des fantasmes, faire le point, comprendre où nous nous situions... Hombre avait écrit quelque chose lui aussi au sujet des pannes érectiles, et depuis, il se sentait mieux. Nos désirs changeaient, évoluaient.
Cette envie de trio « HHF », voire de pluralité masculine, prenait naissance, et nous avions envie de l'explorer, sans pour autant laisser de côté nos désirs échangistes.
Le WE suivant, nous irions à Antibes chez ma sœur, pourrions nous nous échapper à nouveau pour faire un tour au Club l'Absolu ?
La première semaine des vacances scolaires, nous serions sans enfants. Oserions-nous recontacter Pierre et lui dire que nous étions prêts à le connaître plus intimement ?

Au moment où j'écris ces mots, une autre fenêtre est ouverte sur mon ordinateur. C'est le texte d'Hombre. Mon homme, mon mari, mon amant. Celui qui m'a séduit par sa plume et pour lequel je ressens un amour un peu fou, trop passionnel pour aller vraiment avec la vie sage que nous menons, un amour proche de la dépendance, de l'aliénation. Le texte s'appelle « Pécher d'Avarice. »

Pécher d'avarice.

A l’instar d’un Mallarmé (mal armé ?) dépité – « la chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres » –, j’ai le « pénis théorique » désespéré de ne pouvoir s’ériger tout contre un peu de réel. Le désir de trop bien faire en certaines occasions me rend-il impuissant ? A me voir porter haut le drapeau devant de l’imagerie interlope, j’imaginais beaucoup plus devoir contenir un débordement précoce devant des créatures lascives que de voir ma virilité se blottir frileusement contre ses bourses… un péché d’avarice ?

J’avais donc pensé que ma liberté, ou plutôt ma libération, passerait par ces moments de sexualité publique. Le fait que ma douce épouse s’y déleste de l’obligation d’exclusivité me permet certes un peu de m’affranchir de l’angoisse de (dé)possession, de ce que toute propriété engendre : la peur du vol. La potentielle tromperie perd du terrain à mesure que l’on se fait complice des désirs extra-conjugaux de l’épousé(e). Même la peur qu'un homme « possède » ma femme en dehors de ma permission cède avec la fin de l’appropriation maritale de son vagin. Parfait ! J’ai accueilli son désir de faire l’amour avec d’autres, j’ai même participé à un passage à l’acte, sans en être négativement ému.
Cette libération acquise – par libération de l’autre –, il me restait à en jouir… si je puis dire. Et bien non. Cela m’a été compromis. Avant et après pourtant, tranquillement fantasmé, la scène me stimule les glandes à m’en découdre le caleçon. Pendant, le textile est beaucoup moins sollicité. C’est très désagréable. C’est obnubilant. Et comme toute focalisation excessive contribue à entretenir l’inverse de ce qui est espéré, me voilà bien ! Liberté pour mes hormones !

Me détendre ? Bah, justement… Les conseils affluent. Il ne faut pas se mettre tant de pression. Oui, voilà, suis-je bête ! merci.

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POUR AVOIR LE TEXTE ENTIER, CE SERA DANS LE LIVRE " CHRONIQUES LIBERTINES", PARUTION DERNIER TRIMESTRE 2018 AUX EDITIONS FILOSPHERES....
http://filosphere.free.fr/2/crbst_21.html

BISES.

PANDEMOS.

FIN. 

7 commentaires:

  1. Il écrit drôlement Hombre ! Vous allez bien ensemble ^^ !

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    1. Mince j'ai oublié un mot ! Je voulais dire "il écrit drôlement BIEN" ! Très très bien même !

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  2. Bonjour, je viens de terminer la lecture...Un plaisir! Et le texte d'Hombre est touchant et plein d'un humour émouvant. Bravo à vous 2! et merci! Justalaise

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  3. merci à vous deux pour ce passionnant récit de vos aventures et de vos psyché, il est toujours très intéressant de te lire, belle libertine, et il est aussi très plaisant de découvrir la prose de ton hombre, qui se lie et se fond si bien dans votre courant épistolaire commun. Félicitation a vous deux et merci de nous faire évoluer dans votre univers, les images métaphoriques se succèdent à la lecture, et nous permettent d'être les "voyeurs" de vos pensés et de vos fantasmes.

    Hazzel.

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  4. Episode 8 « D’acteurs à spectateurs »
    Merci. Merci d’avoir eu le courage et l’envie de nous conter votre expérience au sein de ce château dans lequel, Audrey et moi-même œuvrons toute la nuit chaque année à la demande du couple organisateur et que nous remercions au passage pour leur totale confiance.
    Votre récit est passionnant. Il est la parfaite représentation de ce que nous et nos amis A et L, organisateurs, espèrent pouvoir faire vivre à leurs convives. Elle est là leur rémunération, c’est ce récit si objectif de cet univers qu’ils tentent de créer et renouveler chaque année en recherchant, d’une édition sur l’autre, toujours plus de nouveauté, d’extraordinaire, de mystique et de surprenant en conservant un tarif d’entrée le plus honnête possible afin d’éviter la ségrégation par la taille de la bourse. Certes à l’époque, la vie de château et les soirées organisées par la majesté propriétaire des lieux étaient réservées aux gens de la cours et à une certaine bourgeoisie. Les gueux avaient juste le droit de vivre et de travailler.
    A et L partent du principe que tout un chacun a le droit de déambuler au cœur des jardins et des couloirs du château… que le couple soit riche, aisé ou de classe moyenne, il a sa place dans la mesure où il respecte les codes du milieu libertin et du moment qu’il joue le jeu (dress-code).
    Leur grande humilité laissera certainement septique le plus grand nombre tant leur désir de bien faire n’est pas intéressé par le sonnant et le trébuchant.
    Bref nous n’allons pas parler en leur nom, ce n’est pas là que nous voulions en venir, mais il nous semblait capital de le préciser puisque vous évoquiez un prix plutôt faible par rapport à l’énormité de la tache à laquelle ils s’attellent chaque années durant plusieurs semaines pour offrir le meilleur de ce qu’il se fait aujourd’hui dans le milieu des nuits libertines.
    Personnellement, j’évolue chaque année au château, au beau milieu des jolis couples masqués, mon appareil photo en bandoulière. Je suis celui qui vous a photographié sur le perron du château en présence des animaux sauvages.
    Le but et le souhait des organisateurs n’est pas, là encore, de faire de l’argent. Le shooting c’est un cadeau aux invités, une façon d’offrir ce petit plus pour les remercier d’avoir fait l’effort de consacrer un soin particulier à leurs tenues et à leur discrétion, mais aussi pour que chacun se souviennent de cette expérience en gardant, bien cachée dans leur ordinateur, une photo d’une soirée… pas tout à fait comme les autres.
    C’est un immense plaisir pour moi de rencontrer les 500 personnes qui passent les grilles du château ; échanger deux mots avec elles, parfois plus selon les couples, les shooter et ensuite traiter les 1600 clichés. Un plaisir de découvrir plus en détail par la suite, les tenues, les accessoires et la beauté des couples présents à cette dernière édition.
    Ma douce Audrey quant à elle, s’occupe de l’accueil, de la remise des livrets, du vestiaire et de la vente des tickets de tombola, comme plusieurs autres très jolies filles qui composent le staff du Bal.
    Elle se trouvait ce fameux samedi au petit vestiaire à gauche de l’entrée et devait aussi penser à respecter le timing très drastique de la soirée pour aller, sans perdre de temps, se préparer et se parer d’une des tenues de Michel Coulon pour participer à la cérémonie. (à suivre...)

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  5. la suite
    Nous avons donc aussi bien le rôle de personnel que de client car nous avons l’autorisation de largement profiter de la soirée à partir du moment où nous avons terminé notre travail. Même si la magie n’est plus vraiment la même car nous sommes dans un état d’esprit travail et que nous veillons chaque instant à ce que tout se passe pour le mieux pour les couples présents, nous passons toujours une nuit formidable, avec chaque année de nouvelles rencontres et le désir de vivre une expérience nouvelle qui mettra le feu à nos sens.
    Nous insistons souvent sur le fait qu’il ne faut pas chercher à tout prix à comparer tel ou tel club libertin avec le Bal des Fantasmes. Ce n’est pas le même univers. Même si le cœur de cible est le libertinage, la recette et le menu sont différents. Nul doute que certains boulimiques ne mangeront pas à leur faim, par contre les fins gourmets y trouveront des plats de choix et une cuisine variée, surtout lorsque vous savez que derrière ces 250 couples masqués se dissimulent des libertins venant parfois de très loin (Russie – USA – Afrique…) donc de quoi mettre du piment et de nombreuses épices dans le mélange des corps et des esprits.
    Ce soir j’ai fait à Audrey la lecture à haute voix de votre récit. Elle s’est totalement identifiée à ce que peut ressentir une femme dans ce type d’univers et moi, je me suis retrouvé dans les lignes rédigées par Hombre.
    Certes je n’ai pas votre talent d’écriture. Mais je vous remercie de nous avoir offert votre ressenti par l’énumération de chacune de vos sensations dans une chronologie parfaitement respectée. Vous nous avez ouvert votre « intimité » avec classe et délicatesse et nous avons vibré de concert.
    Par contre permettez-moi d’insister sur le fait d’éviter de venir avec des personnes non libertines, qui désirent simplement vivre une récréation sensorielle et visuelle car les vrais libertins finiront par fuir ce genre de soirée. Tout comme les naturistes ne supportent pas les voyeurs dissimulés dans les dunes des plages et qui finissent pas déserter certains lieux pour retrouver une certaine tranquillité.
    Le Bal des Fantasmes ne doit pas être considéré comme un Disneyland pour adultes en manque d’émotions fortes, il est le rassemblement annuel d’une poignée de vrais amoureux de l’élégance, du glamour, du charnel avec le libertinage dans sa plus belle parure chevillée au corps. Il n’y a que comme cela que la magie de cet évènement pourra perdurer et permettre à d’autres couples de néophytes d’accéder à cette nuit féérique.
    Encore merci.

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  6. Claude et Philippe26 octobre 2013 à 17:09

    Merci à vous deux, et au témoin...

    Merci de ce récit, précis, et d'une vraie impudeur, celle là qui refuse de se livrer et de partager. Combien vont progresser un peu à vous lire? Se dire que tout n'est pas aussi simple dans l'hédonisme, dans le libertinage, "qu'en théorie" "que dans les livres et dans les guides des "conseils"...que c'est la vie en fait et que tout s'y mérite...que le couple doit rester fer au feu de la forge, pour profiter des coups même!
    Cerise sur le gâteau (sucré!) le témoignage, fort bien tourné d'anonyme photographe qui nous fait regretter, devant tant de sincérité, d'avoir manqué nous aussi, et bien en amont ! De confiance!

    Nous aimons bien, hombre, les fruits généreux de votre "pêcher" d'avarice!

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