mardi 8 octobre 2013

Premier repas libertin et soirée Black Out au Vahiné (8/8)


Nous sommes redescendus, et après s'être lavés sommairement dans les WC nos avons croisé Alex et Pierre qui montaient dans le coin trio pendant qu'on allait danser. Plus tard, nous les avons croisés à nouveau. Nous leur avons proposé de nous rejoindre dans le jacuzzi qui était vide à ce moment là mais ils ont décliné. Au moment où je rentrais dans le coin balnéo un femme très belle et pétiallante m'a signalé qu'il fallait enlever ses chaussures avant d'entrer dans cet espace. J'ai échangé quelques mots avec elle. Une habituée, qui m'a vanté le club, son ambiance familiale. Elle semblait effectivement connaître tout le monde et bien s'amuser. Le genre de femme drôle et bien dans sa peau, sûrement très à l'aise avec sa sexualité et l'idée du libertinage. Je me suis dit que si on revenait au Vahiné, on la recroiserait sûrement. Elle m'a fait panser à Anna. Quel dommage qu'ils n'aient pas pu venir ! J'espérais vraiment qu'on les reverrait, au Vahiné ou loirs d'une soirée privée.
C'était le paradis. Être là, dans ce jaccuzzi à 37°, avec les muscles qui se relâchaient de toutes les tensions. Avec la vue sur la piste de danse, où nous pouvions continuer à regarder tout ce qui se passait. Avec le volume sonore un peu plus faible qui permettait de discuter. Quelle super idée !
Hombre s'est remis à bander et à dire des cochonneries. On est restés dans le Jaccuzi un certain temps. On a fini par voir Alex, sur la piste de danse, entre un homme et une femme, et Pierre qui la regardait, assis sur un canapé lit-rond. Hombre me l'a désigné de la tête et m'a dit :
«  - Alors, il te plait plus ou moins que l'espagnol ?
- C'est pas dur ça comme question, l'espagnol euh, il était très gentil et assez doux, mais ouais bof quand même... je peux facilement trouver des hommes qui me plaisent plus.
- Bon j'ai mal posé la question. Il te plait non ? Je te connais, c'est ton genre. Puisqu'ils ont l'air de faire les choses séparément, vas-y!!!
-Je ne suis pas une dragueuse de première, mais je sais lire les signes. Et là, je peux te dire qu'il n'y en a aucun comme quoi je l'intéresse mon coco. Alors je ne vois pas pourquoi j'essaierai de le dégeler, alors que ce club est sûrement pleins d'autres hommes qui seraient d'accord pour baiser avec moi.
- Allez, juste pour voir ! Pour voir si vraiment tu l'intéresse pas ou si c'est toi qui a le trac ! »

On s'est rhabillés et on est allés au bar. Hombre a commandé deux Malibu et m'a tendu un verre. J'avais l'impression d'être une ado. Même pas, une gamine d'école primaire. Du genre « ma copine elle veut savoir si tu veux sortir avec elle. » Mais Hombre m'avait lancé un défit. Après tout, je n'étais plus la potentielle libertine qui avais des nœuds dans l'estomac de trac et qui claquait abondament des dents lors de sa première sortie en club. Maintenant, j'avais fait l'amour avec un inconnu. J'étais une femme qui n'a peur de rien (ou qui essai de s'en convaincre) et qui est capable de faire l'amour avec un inconnu.

J'ai rejoint Pierre, qui était toujours sur son canapé rond à regarder la piste, je me suis assise à côté de lui et je lui ai sourit. Il ne disait rien. Je lui ai tendu mon verre et lui ai demandé s'il voulait boire.
«  - Ah, euh, c'est quoi ?
- Du Malibu, tu en veux ?
- Euh, non merci. Ça me rappelle quand j'étais étudiant.
- Tu faisais beaucoup de soirées où tu buvais du Malibu étudiant ?
- En fait, le Malibu, ça me rappelle surtout l'odeur de la gerbe. Beaucoup de gens vomissaient du Malibu. »

J'ai failli éclater de rire. Décidément, ça le faisait pas ! Quelle piètre séductrice... Moi qui imaginais peut être des baisers noix-de-coco aux effluves de plage et d'ambre solaire ; le Malibu, lui, ça lui faisait penser au vomi !!! Ça m'avait complètement coupé la chique cette remarque, j'avais un espèce de fou rire nerveux qui voulait sortir. Je ne savais plus du tout quoi dire. Je lui ai proposé d'aller danser mais il a préféré rester assis. Hombre m'a rejoint sur la piste, le volume sonore était trop fort pour que je lui raconte, je lui ai juste dit que je lui expliquerais plus tard.

Le temps s'est écoulée dans cette humeur festive. Nous dansions, échangions des regards amusés avec d'autres couples. A un moment, deux homme se sont habillés avec les tenues de leurs compagnes, mal travestis, et sont venus faire les idiots dans la cage pendant qu'une ribanbelle de filles faisaient semblant de se pâmer à leurs pieds et les caressaient.
La piste se vidait. Certaines personnes étaient en haut, mais d'autres commençaient à partir, il devait être deux heures du matin, ou un peu plus. Nous étions à nouveau dans un canapé à essayer de discuter avec Alex et Pierre, puis à nouveau sur la piste, puis encore dans un canapé à savourer une mousse aux fraises ou une délicieuse religieuse au chocolat...
Le désir nous reprenait, de façon moins fulgurante, plus lascive, plus profonde. Je voulais être dans les bras d'Hombre, glisser ma tête sous ses aisselles, dans son cou, sous les testicules, entre les orteils.. Le respirer en entier, m'enivrer de chacun des ses parfums, caresser chacun des ses muscle pour le sentir se tendre et se détendre sous la pulpe de mes doigts. Je voulais être sous lui, qu'il m'écrase, que je m'enfonce dans un matelas jusqu'à devenir le matelas moi même.

Nous sommes remontés.
Du côté couple, il y avais une grande salle avec un grand lit, et autour en étoile, d'autres petites salles à rideaux, dont celle où nous étions allés en début de soirée. Autour du grand lit, de petites banquettes.
Au milieu du lit, un couple se caressait. Sur un côté du lit, deux hommes côte à côte éteint en position semi-assise, et se faisaient sucer par deux femmes nues. Dans un coin sur un banquette, un couple faisait l'amour en regardant tout ça. Nous avons hésité, regardé dans les petites salles, et finalement, après un échange de regard pour vérifier que ça ne les dérangeait pas, nous sommes montés sur le grand lit à côté du couple. J'étais allongée sur le dos, à peu près dans la même position que l'homme à côté de moi. Hombre avait plongé tête la première entre mes jambes et me caressait de la langue, des lèvres, des ses joues râpeuses, il embrassait, soufflait, mordillait, aspirait, léchait. La femme faisait à l'homme une savante fellation. Nous étions chacun de notre côté, il n'y avait pas d'échanges de caresses entre nos couples, mais le simple fait d'être là, dans cette atmosphère chargées de phéromones qui chuchotait les bruits de l'amour, c'était magique et délicieux. J'ai un un orgasme dans sa bouche. Nous avons changé de position pour que je savoure comme j'en rêvais chaque millimètre de sa peau. Combien de temps sommes nous restés ainsi ?A un moment la colombienne est apparue et a demandé :
«  - Pardon. Quelqu'un aurait oune capote ? » Hombre lui a donné une de celles que nous avions emportées en me disant sur un ton taquin « -je lui dois bien ça », et nous avons repris notre nuit de plaisir.

Puis le charme s'est rompu.
Depuis que nous étions sur ce lit quelques couples allaient, venaient, regardaient, partaient.
A un moment, un homme et une femme que nous avons sentis comme très intrusifs se sont approchés de nous. Ils se sont collés au lit, debout, à moins de cinq centimètres de nous, la femme du côté d'Hombre, l'homme de mon côté. Avant même qu'ils ne commencent à nos caresser discrètement, toute mon excitation était retombée. Nous étions en train de faire l'amour, presque entièrement emportés par la passion, et là, nous avons vu ces regards scrutateurs, qui observaient en détail ce que nous faisions, et ça nous a glacés.

C'est extrêmement dur à décrire comme sensation. Comment expliquer que jusqu'alors, les regards ne nous gênaient pas ? Qu'au contraire, ils nous excitaient ? Même des regards appuyés, contents ou admiratifs ?
Mais ce couple là, l'un comme l'autre, nous l'avons senti comme prédateur. C'est totalement subjectif, mais ça m'a fait l'effet d'une douche froide. A ce moment là, j'ai décidé de faire comme si de rien n'était. De laisser Hombre continuer en me disant que le désir allait revenir. J'ai même pensé « - c'est peut être le trac à nouveau, mais ce couple va se joindre à nous et ce sera très bien », d'ailleurs, l'homme commençait à me caresser la cheville.
Sauf qu'Hombre avait vécu leur arrivée de la même façon que moi et que de coup, il avait complètement débandé. Quand je m'en suis apperçue, je lui ai chuchoté à l'oreille « - on s'en va ».
Dès que nous sommes descendus du lit, le couple a quitté la pièce. On ne savait pas trop quoi faire. Hombre n'avait plus d'érection mais l'ambiance charnelle de stupre et de volupté qu'il y avait dans cette salle nous envoutait toujours. On n'osait pas remonter sur le lit. En plus, on avait plus ou moins la peur irrationnelle que le couple ne revienne. Alors on s'est mis sur un canapé, il s'est assis, je me suis allongée la tête sur ses genoux, son sexe au repos bien au chaud contre ma langue et l'intérieur de mes joues, il me caressait les cheveux, nos regardions ce qui se passait autour de nous.

J'ai revu la femme, l'habituée sympathique croisée un peu plus tôt au niveau de la balnéo.
Elle sortait d'une pièce. Elle est montée sur le lit faire une caresse et la bise pour dire au revoir au couple qui était en soixante neuf, c'était assez rigolo, ce genre de relation amicale et sexuelle me faisait envie. Puis elle est redescendue en leur envoyant un baiser et en disant « - A bientôt mes chéris ». Ce ne nous était bien sûr pas adressé, mais j'ai pensé que si on revenait souvent au Vahiné, avenante comme elle l'était, on finirait sûrement par faire sa connaissance. Et cette perspective me réjouissait. Au bout d'un certain temps, nous étions toujours délicieusement bien, enlacés sur ce canapé, mais le sommeil a commencé à nous gagner, on s'est dit qu'il valait mieux rentrer chez nous.
Une douche, une dernière pâtisserie, l'addition, et on a rejoint nos lits. En rallumant mon portable, j'ai vu un SMS d'Alex qui s'excusait et me prévenait qu'ils avaient quitté le Vahiné vers trois heures du matin. Je me suis mise à penser à eux. Avaient-ils passé une bonne soirée ? Fait des rencontres intéressantes ? Étaient-ils déçus par nous ? Dans la mesure où c'était une sortie prévue ensemble, s'attendaient ils à ce que nous passions plus de temps ensemble, que nous buvions un coup, discutions, ou plus, dans l'un des salons du bas ? Décidément, si sympathiques soient-elles, les relations humaines, libertines ou pas, ne vont pas toujours de soit...

Pendant les jours qui ont suivi, Hombre était bizarre. Le libertinage, l'échangisme, oui, bien sûr, mais pourquoi ces pannes érectiles ? Il n'avait pourtant pas l'impression d'être stressé. Il avait été déstabilisé par ce corps qui ne répondait plus. Je crois que si ses jambes avaient arrêtée de le porter et qu'il n'avait plus pu marcher, il n'aurait pas été plus surpris.
«-  Pourtant, elle était superbe cette colombienne, devant un film, je peux te dire que c'est sûr que je me serais branlée sans problème face à elle...
- Mais justement amour, elle était trop artificielle. Franchement, même moi elle a failli me couper le truc avec ses « ah » et ses « ohs ». »

Le Dimanche soir, après une journée en famille avec notre nouveau couple d'amis verticaux / échange de garde, nous avons couché les enfants et surfé des heures sur Internet. Il y avait tellement de cas de problème d'érection en club, c'était un grand classique. Je suis même allée poster un sondage sur le FORUM pour savoir à quelle fréquence ça arrivait à qui, comment faire pour que ça n'arrive plus.
Les réponses coulaient de sources. C'est le tresse qui provoque la panne érectile. Certains son stressés par le côté « public », d'autres par la présence de leur conjoint, d'autres par des pensées morales, d'autre par le couple avec lequel ils sont... C'est en se décontractant, en prenant ça avec légèreté, en identifiant éventuellement les situations les plus stressantes, en vivant au jour le jour chaque instant que ça passerait peu à peu.

Deux semaines ont passé. Deux semaines pendant lesquelles mon homme a pu vérifier que dans l'intimité, il n'a aucun problème d'érection. Deux semaines pour penser à cette soirée.
Si je me fie à une sorte « d'idéal de l'apprentissage libertin », comme on se fierait à « l'idéal amoureux » de la jeune fille qui fait l'amour pour la première fois avec le prince charmant qui l'épousera et sera le père non divorcé de ses enfants, je me dis que cette première expérience de pénétration hors couple n'était peut être pas le top. Si je me fie à mon ressenti, je suis heureuse. Je voulais qu'une première fois ait lieu. Pour vérifier que c'était bien ce qu'on voulait et que ça ne produisait aucun problème dans notre couple. Pour pouvoir, ensuite, aller plus loin. Car je n'ai plus aucun doute sur le fait que nous allons aller plus loin. Que nos prochains rencontres seront parfois plus satisfaisantes, parfois moins, mais que nous serons toujours heureux de sortir, de décrocher de notre quotidien, de nos vies familiales et professionnelles si denses.

D'ici là, il ne me reste que quelques jours pour apprendre à Hombre à lacer correctement mon corset, à m'habituer aux lentilles de contacts que je vais porter sous le loup de dentelle, à marcher avec mes nouveaux escarpins. Quelques jours pour qu'Hombre s'entraine à porter son masque de harlequin, aille chercher la cape vénitienne à capuche qu'il a réservée chez Pantomine.
Car le Samedi 12 Octobre approche. C'est là, à portée de calendrier.
Cette semaine nous avons reçu le mail de Netévénement avec l'adresse du château secret et le mot de passe.
Dans quelques jours, nous assisterons pour la première fois au « Bal des Fantasmes »...

FIN

2 commentaires:

  1. j'ai hâte de connaitre le récit de ce fameux bal !! J'ai parcouru tous tes récits depuis le cap d’Agde et une fois de plus j'ai les yeux qui brillent, et une curiosité inassouvie tellement tu écris bien je pourrais te lire pendant des heures! A très bientôt !

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  2. J'adore lire vos récits. C'est bien écrit avec juste ce qu'il faut d'excitant. Vous livrez vos émotions avec un ton très naturel et ça donne encore plus de relief à vos récits. De plus, ça n'est jamais vulgaire.
    Comme c'est dit dans le commentaire précédent, on pourrait vous lire pendant des heures sans jamais se lasser.
    Merci
    Philippe

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