Premier WE au Cap d'Agde (5/6)

Premier WE au Cap d'Agde

Un WE raconté en 6 épisodes.

Episode 1 : Unecertaine idée du libertinage (être ou ne pas être un « vrai »libertin )

Episode2 : Un WE à moins de 300€ au Cap ? Si, c'est possible...:

Episode3 : Complètement nus, au soleil

Episode4 : premier après-midi mousses au Glamour :

Episode5 : Un tour au Cap nocturne et une soirée au 2et2
Episode6 : un Dimanche sous le signe des mousses et de l'amitié. 

Episode 5 : Un tour au Cap nocturne et une soirée au 2et2

Samedi à 21H, nou avions hâte d'aller déhambuler dans le Cap d'Agde. C'est ce qui est bien dans le fait de rester un WE entier, on a tout le temps de se débarasser des pudeurs et habitudes du quotidien. Ça y est, nous étions habitués à vivre nus. Alors que le matin même il nous avait été difficile de nous dévêtir, je me demandais à présent si j'allais supporter de me rhabiller.

Le camping me semblait très familial, et j'hésitais à m'habiller en « tenue club » à l'intérieur, même si j'avais vu quelques femmes en robes ultra courte et chaussures à plate forme. Je dessidais donc de me coifer et me maquiller, mettre ma robe noire ultra courte avec une épaule nue et l'autre drapée, puis de mettre ma fouta autour de la taille et mes tongs aux pieds. Pas de bas, c'est l'été, puis nous allions dans un « sauna-club » et je ne voulais aps galérer à renfiler mes bas sur la peau humide. Puis, quand nous arriverions vers Port Andonne, je mettrais la foutas dans le sac et troquerais mes tongs contre mes escarpins rouges. Cette solution est d'autant plus pratique que je ne sais toujours pas marcher avec des escarpins. Pendant plus de 35 ans je n'ai porté que des sandales ou des chaussures type « basket » ou « kikers ».

Grâce au libertinage, j'ai eu envie d'essayer les talons. Grâce à Internet, j'en ai trouvé en 42,3 – 43. Grâce à quelques conseils de copines, j'arrive à danser avec. Mais de là à marcher plusierus centaines de mètres... J'y arrive avec 2 paires qui ont de petits talons compensés, il faut en fait basculer légèrement le bassin, se tenir droit, et veiller à ne pas mettre les pieds en canard. Et faire des pas assez petits pour ne pas avoir le genoux plié. Mais avec des talons aiguilles, je n'en suis pas encore là. Un jour, qui sait ? J'évolue tellement depuis quelques mois...

Je suis allée me maquiller dans les toilettes du camping. Je n'étais pas la seule. La soirée se préparait. A cette heure là, il y avait encore quelques enfants venus avec leurs parents se laver les dents ou prendre une dernière douche. Mais il y avait surtout des hommes et des femmes devant le miroir des lavabos, fignolant rasage et maquillage.

A ce propos : il n'y a ni porte ni rideau dans les douches du camping. Et comme les douches sont face au lavabo, donc au grand miroir mural, à moins de tourner le dos tu vois absolument ce qui se passe dans toutes les douches. C'est assez surprenant je trouve, et un peu déstabilisant quand tu veux te faire le grand nettoyage interne de tous les trous. Heureusement il y a d'autres douches un peu plus loin, également sans porte, mais sans miroir.

Voilà donc la réalité de ce camping, qui paraît si gentillet en journée : il est aussi rempli de libertins dans une proportion bien plus importante que la plupart des campings. En fait, je l'avais remarqué lors de l'après midi mousse au Glamour : environ une personne sur 7 ou 8 portait au poigné le bracelet de caoutchouc vert et jaune permettant d'entrer dans le camping. J'avais même vu plusieurs hommes s'amuser à la mettre comme cokring, mais aucun d'eaux n'ayant des couilles de taureau, c'était chaque fois trop large.

Je me suis maquillée avec soin, Hombre et moi nous sommes tartinés de biafine pour soulager nos bustes douloureux, et nous nous sommes habillés. En quittant le camping, ça nous faisait aussi bizarre d'être à nouveau v^étus qu'il nous semblait étrange de nous dévêtir en arrivant.

Que dire de Port Andonne et du Cap d'Agde la nuit ?

Comment décrire cette faune qui a été dépeinte des dizaines de fois ? Qui a été ontrée dans tant de reportage ? Je ne saurais le faire mieux.

Ça correspondait à tout ça, ni plus, ni moins. Je me promenais dans la rue, fesses à l'air, avec ma mini robe, dans une tenue que je n'avais osé porté qu'une fois en club, et qui m'aurait choquée la première fois que j'ai mis un pied en club.

Plutôt que de me lancer dans ma propre description, je vous propose ces queles lignes de Camille (journaliste de rue 69) dans son excellent « Sexe Libris, dictionnaire rock, politique et historique du sexe ».

« Inondé de nouveaux sympathisants, le libertinage moderne y a perdu sa transgressivité. Et ses « valeurs » de tolérence et de sincérité se diluent dans le sexe de masse. […] La tolérence est un leitmotiv au Cap. Tolérence envers le sexe, envers les physiques, les handicaps, l'âge. […] On croise des gens plus ou moins difformes, des personnes en fauteuil roulant, des nains;.. Hormis l'absence de poil, seul trait commun qui semble s'imposer, il y en a pour tous les âges, tous les goûts, sans discrimination. Et question vêtement, on peut effectivement porter dans la rue des tenues impossibles, ce qui serait inconcevables dans n'importe quelle ville de France, sauf au Cap. […] Ici les tenues sexy incandescentes vous vaudront au mieux un petit compliment, au pire l'indifférence.]

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POUR AVOIR LE TEXTE ENTIER, CE SERA DANS LE LIVRE " CHRONIQUES LIBERTINES", PARUTION DERNIER TRIMESTRE 2018 AUX EDITIONS FILOSPHERES....
http://filosphere.free.fr/2/crbst_21.html

BISES.

PANDEMOS.